C'est ce que tends à prouver les dernieres études des vestiges alimentaires de la grotte de Fumane, située au nord de l'Italie.
En analysant des restes d'ossements, les scientifiques ont remarqué des traces d'outils humains sur des espèces d'oiseaux sans utilités alimentaires. Pour les chercheurs il n'y a pas de doute: les marques de coupures et de raclures observées uniquement sur des os d'ailes de vautours noirs et d'aigles royaux, démontrent l'extirpation délibérée des plumes par les Néandertaliens qui occupaient la grotte il y a 44 000 ans.
Les scientifiques suggèrent que ces plumes servaient d'ornements ou qu'elles étaient utilisées pour des usages symboliques par les Néandertaliens.
La grotte de Fumane, près de Vérone
Les fouilles de la grotte ont commencé en 1998 et l'étude stratigraphique a donné quatre niveaux d'occupations du site. Deux Moustérien, un Aurignacien et un Gravettien.
Des preuves archéologiques suggèrent que la grotte était un lieu résidentiel pour les Aurignaciens qui l'occupait entre la fin du Printemps et la fin de l'Automne. On y a trouvé des concentrations d'ocre, des trous de poteaux et de nombreux foyers dont un grand près de l'entrée. Les restes de faune provenant de dépôts de l'Aurignacien appartiennent principalement à des carnivores. (Lions, loups, ours, renards, lynx, léopards...) Ce nombre important pourrait s'expliquer par l'exploitation des peaux que faisaient les paléolithiques. Un nombre considérable d'objets d'ornement y a également été trouvé : des incisives de cerfs et 723 coquillages.
Des restes de fragments de roches peints à l'ocre montrent que cet habitat était décoré par ses occupants.
Sources utilisées pour la rédaction de cette article : Publico.es / Inora