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12 mai 2020 2 12 /05 /mai /2020 13:25

Selon le magazine scientifique, une étude rendue publique ce lundi 11 mai par l’Institut d’anthropologie évolutionniste Max-Planck de Leipzig (Allemagne) a confirmé pour la première fois que l’homme moderne “se trouvait en Europe il y a au moins 45 000 ans”.

Une équipe de chercheurs dirigée par le Français Jean-Jacques Hublin a réexaminé la grotte de Bacho Kiro en Bulgarie, “qui est étudiée depuis les années 1930”. En utilisant de nouvelles méthodes, les chercheurs ont daté 95 morceaux d’os, qu’ils ont notamment identifiés “par l’analyse de leur ADN. Six d’entre eux “provenaient d’humains modernes”, et les autres étaient des os d’animaux présentant des marques de coupe ou d’autres signes d’activité humaine.

Les plus anciens os humains trouvés dans la grotte bulgare “avaient entre 43700 et 45 800 ans”, indique New Scientist. Et une couche de roche plus profonde, “vieille de 46 900 ans”, n’a pas encore donné de restes humains, mais contenait également des os d’animaux marqués, “ce qui suggère la présence d’humains”.

“Cela renforce ce que nous pensions savoir avec des preuves plus solides”, a déclaré au magazine Emma Pomeroy, de l’université de Cambridge (Royaume-Uni). Des signes de la présence d’humains modernes il y a environ 45 000 ans en Europe avaient déjà été détectés sur d’autres sites, dont la grotte de Kents au Royaume-Uni et la grotte del Cavallo en Italie, mais ces os n’avaient été datés “qu’indirectement”.

Avant l’arrivée d’Homo Sapiens en provenance d’Afrique, les Néandertaliens ont vécu en Europe pendant des centaines de milliers d’années. “Lorsque les deux se sont rencontrés, ils se sont croisés”, rappelle New Scientist. Les hommes de Néandertal se sont ensuite éteints : la dernière preuve bien datée de leur présence “est vieille de 40 000 ans”.

SOURCE: COURRIER INTERNATIONAL

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12 mai 2020 2 12 /05 /mai /2020 13:01
Quatre vues du bâton de jet découvert à Schoningen et des traces d'impact. ©Veerle Rots / Gerlinge Bigga / Université de Tübingen

Quatre vues du bâton de jet découvert à Schoningen et des traces d'impact. ©Veerle Rots / Gerlinge Bigga / Université de Tübingen

Remontant à l’ère glaciaire, un bâton de jet de 300.000 ans a été découvert à Schöningen dans le nord de l’Allemagne. Il révèle comment Homo heidelbergensis, un ancêtre présumé de Neandertal, utilisait ces armes pour chasser.

Pendant un long moment, l'homme avait patiemment retiré les branches de la belle tige d'épicéa, puis l'avait façonnée à l'aide d'un éclat de silex, avant d'en épointer les deux extrémités. L'œil rivé sur la bande de canards qui s'ébrouaient au loin sur le lac, il jubilait de la chasse au gibier d'eau qui allait bientôt commencer… 300.000 ans plus tard, des archéologues ont retrouvé l'un de ces "bâtons de jet" préhistoriques, le plus ancien jamais mis au jour. Il était conservé dans les sédiments boueux d'une ancienne mine de lignite à ciel ouvert explorée depuis 20 ans à Schöningen en Basse-Saxe (Allemagne).

Le site est célèbre pour les vestiges en matières organiques qui y ont été conservés dans des conditions exceptionnelles. En particulier des armes en bois, ayant sans doute appartenu aux derniers Homo heidelbergensis, ces ancêtres présumés de Neandertal qui circulaient dans ces régions septentrionales de l'Europe il y a entre 700.000 et 300.000 ans. Les résultats de ces recherches dirigées depuis 2011 par Nicholas Conard, de l'Université de Tübingen (Allemagne), viennent de faire l'objet d'une publication dans la revue NATURE ECOLOGY & EVOLUTION.

Au Pléistocène moyen, les petits groupes de chasseurs évoluant dans les régions situées au nord de l'actuelle Allemagne, utilisaient tout un arsenal d'armes de chasse, dont des bâtons de jet et des épieux. Huit d'entre eux, longs de 1,80m à 2,50m, ont ainsi été exhumés entre 1994 et 1995 sur ce site de Schöningen. Ces techniques de chasse ont perduré à travers les millénaires puisque vers 125.000 ans, un épieu en if, associé cette fois à Neandertal, a été exhumé sur le site de Lehringen (Allemagne). Une pointe de lance de 200.000 ans a aussi été retrouvée à Clacton-on-Sea, dans l'Essex, en Grande-Bretagne.

Le nouveau bâton de jet en bois d'épicéa de 64,5 cm de long découvert en 2016 montre de nombreuses traces d'utilisation. "Il porte des marques d'impact très claires dans sa zone médiane", explique Veerle Rots, archéologue du laboratoire Tracéolab de l'Université de Liège (Belgique), impliquée dans ces travaux. Contactée par Sciences et Avenir, la préhistorienne qui en a fait l'étude, estime que ces marques caractéristiques sont semblables à celles relevées sur d'autres bâtons de jet à la morphologie comparable, encore utilisées par certaines populations aborigènes d'Australie et de Tasmanie, en Océanie.

"Les hommes du Paléolithique les utilisaient principalement pour chasser du petit gibier, des oiseaux aquatiques ou encore des lapins. Mais nous pensons qu'ils les ont aussi employés pour des animaux plus imposants comme des chevaux, poursuit Veerle Rots. Des ossements de cygnes, de canards et d'équidés ont d'ailleurs été recueillis dans les mêmes niveaux archéologiques que le bâton de jet." Des documents ethnographiques indiquent que ces armes étaient tenues par la pointe lorsqu'elles étaient lancées : elles tournoyaient alors autour de leur centre de gravité jusqu'à atteindre leur cible. Même s'ils étaient proches des boomerangs, les bâtons de jet n'étaient pas destinés à revenir vers les lanceurs. "Ces armes ont été conçues pour se déplacer de façon linéaire", ajoute Veerle Rots. Et les distances couvertes peuvent être vertigineuses. Selon le talent du chasseur, une proie située entre 30 mètres et 100 mètres de distance pouvait être atteinte ! 

Source: Sciencesetavenir.fr

 

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Published by cro-magnon - dans News
10 août 2018 5 10 /08 /août /2018 13:05

A partir des archives conservées par son père, Maryse David, la fille d'André David, nous entraine dans le Lot en 1922 et nous fait revivre la fabuleuse aventure de la découverte de la grotte du Pech Merle, à travers cet ouvrage publié chez Tautem.

C'était l'époque ou les hommes avaient un couteau dans la poche, des bougies et des cordes dans leur musette... André David, fils de paysans à l'esprit curieux et au goût prononcé pour la spéléologie, s'aventura, l'année de ses 16 ans, dans la mystérieuse grotte enfouie dans la colline du Pech-Merle où dix ans plus tôt, ses jeunes cousins étaient entrés. La suite est le récit d'une aventure passionnante qui nous plonge au cœur des premières explorations de la grotte, de la découverte des peintures préhistoriques et de l'aménagement de la cavité pour les premières visites en 1926.

Un vrai coup de cœur que ce livre qui arrive à nous transmettre avec simplicité et authenticité toutes les émotions et la passion d'André David pour Pech-Merle et la préhistoire. 

La fabuleuse histoire de la grotte du Pech-Merle par Maryse David

96 pages

Editeur - Tautem

ISBN-13: 979-1097230111

A LIRE : LA FABULEUSE HISTOIRE DE LA GROTTE DU PECH-MERLE
A LIRE : LA FABULEUSE HISTOIRE DE LA GROTTE DU PECH-MERLE
A LIRE : LA FABULEUSE HISTOIRE DE LA GROTTE DU PECH-MERLE
A LIRE : LA FABULEUSE HISTOIRE DE LA GROTTE DU PECH-MERLE

La grotte de Pech-Merle est formée de deux étages de galeries se développant au total sur plus de 1,5km. Seules 600m sont ouvertes au public.

Michel Lorblanchet qui a soigneusement étudié la grotte (lire son remarquable ouvrage sur les grottes ornées du Quercy) distingue trois phases artistiques:

  1. une phase archaïque, représentée par le Combel, les chevaux ponctués et les premiers tracés digitaux (vers 25 000-24 000 BP)
  2. une phase moyenne, représentée par la frise noire, toutes les figurations noires et les figures humaines ainsi que les autres tracés digitaux (période indéterminée)
  3. une phase récente, représentée par les gravures (rattachée au magdalénien vers 14 000-13 000 BP)

Les analyses des pollens prélevés dans le limon de la grotte ont d'ailleurs confirmé une occupation épisodique en trois passages successifs séparés par de longues périodes d'abandon.

Les traces laissées par l'homme sur le sol de Pech-Merle sont représentées par des outils, des empreintes de pas, des charbons bois et débris d'ossements d'animaux.

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6 août 2018 1 06 /08 /août /2018 14:20

C'est l'unique représentation humaine dans la grotte de Lascaux. La scène du puits est dessinée sur une paroi à plus de 5 mètres de profondeur dans le secteur le plus difficile d'accès de la cavité. Au premier abord elle n'a rien de spectaculaire sur le plan artistique, mais elle intrigue et elle détonne complétement avec l'ensemble des autres dessins présents dans la cavité.

Cet ensemble monochromatique, noir, met en relation quatre animaux et un humain. Un cheval très excentré, un homme à tête d'oiseau en position inclinée avec le sexe en érection. Il fait face à un bison blessé par une sagaie et perdant ses entrailles. Ses mains ont quatre doigts et à ses côtés se trouve une sorte de bâton surmonté d'un oiseau. Derrière lui un rhinocéros, qui semble s'éloigner.

Deux techniques ont été conjointement utilisées pour réaliser ce panneau. Le pinceau et la projection.

L'HOMME DE LASCAUX ET L'ÉNIGME DU PUITS - NOUVELLE ÉDITION REVUE ET AUGMENTÉE - TAUTEM ÉDITIONS

Cette composition est exceptionnelle par son côté narratif et elle est l'une des œuvres préhistoriques qui a le plus été commentées depuis sa découverte en 1940. Des préhistoriens les plus célèbres, aux philosophes, en passant même par Philippe Sollers, mais oui, chacun y est allé de son explication. Des plus terre-à-terre, aux plus étonnantes. Voir même parfois franchement délirantes pour certaines.

L'homme de Lascaux est-il un chamane en état de transe ? Est-ce l'un des premiers mythe que l'on a voulu représenter ? La scène du puits est-elle une carte stellaire ?...

Toutes ces questions et ces interprétations méritaient donc un livre. Chose faite par Jean-Loïc Le Quellec qui a minutieusement regroupé dans un ouvrage l'ensemble des interprétations formulées au fil des temps. Leurs qualités sont discutées, leurs contradictions soulignées, leur degré de validité minutieusement soupesé, et de nouvelles pistes sont suggérées.

Un livre passionnant, à la portée de tous.

L'homme de Lascaux et l'énigme du puits - Jean-Loïc Le Quellec

Éditeur-TAUTEM

111 pages

ISBN-13: 979-1097230050

L'auteur: Jean-Loïc Le Quellec est directeur de recherche honoraire au CNRS. Spécialiste de l'art rupestre, il a publié de nombreux ouvrages et articles portant aussi bien sur la mythologie que sur l'art préhistorique.

 

L'HOMME DE LASCAUX ET L'ÉNIGME DU PUITS - NOUVELLE ÉDITION REVUE ET AUGMENTÉE - TAUTEM ÉDITIONS
L'HOMME DE LASCAUX ET L'ÉNIGME DU PUITS - NOUVELLE ÉDITION REVUE ET AUGMENTÉE - TAUTEM ÉDITIONS
L'HOMME DE LASCAUX ET L'ÉNIGME DU PUITS - NOUVELLE ÉDITION REVUE ET AUGMENTÉE - TAUTEM ÉDITIONS
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24 juillet 2018 2 24 /07 /juillet /2018 14:04
UNE JOURNÉE AU PARC DE LA PRÉHISTOIRE DE TARASCON-SUR-ARIÈGE

Le site est superbe, niché au creux d'une vallée et traversé de lacs et rivières. Ici, point de souris avec de grandes oreilles et de château de princesse. On vient voir des reproductions à taille réelle des géants de l'âge de glace, des habitats et objets préhistoriques, de l'art pariétal et on participe à des ateliers pédagogiques pour apprendre et comprendre la préhistoire.

Bienvenue au Parc de la Préhistoire de Tarascon-Sur-Ariège qui propose une immersion totale au cœur du quotidien des hommes du paléolithique.

Commencez la visite dans le grand atelier ou vous découvrirez, à travers un parcours, un vrai centre d’interprétation de l'art pariétal où sont présentés les facs similés du grand panneau de la grotte de Marsoulas et celui du salon Noir de Niaux. L'occasion d'admirer dans tous ses détails et en toute quiétude, sans limite de temps, le travail des artistes préhistoriques sur les parois des grottes.

L'audioguide est vivement conseillé, bien évidement.

L'opportunité, également, de voir des objets préhistoriques originaux gravés et sculptés, prêtés par le Musée archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye. Sur un écran géant et un écran au sol est projeté le film "Dans les yeux de Cro-magnon" sur l'art des grottes préhistoriques des Pyrénées et des alentours. Spectaculaire.

Conçu pour satisfaire la curiosité des petits et grands, l’espace «Les Géants de l’Âge de Glace» permet sur une surface de 500 m2 de mieux connaître l’environnement de nos ancêtres.
Vous déambulerez au cœur d’un paysage de steppe glaciaire reconstitué et vivrez un face à face unique et privilégié avec des animaux plus vrais que nature. La reproduction du Mégacéros, sorte de grand cerf géant est juste bluffante. Celle de la maman mammouth et de son bébé, attendrissante. La course contre le lion des cavernes, amusante.

Quel était le mode de vie des cro-magnon ? Pour le savoir, direction les ateliers pédagogiques et le campement préhistorique avec de nombreuses démonstrations sur la taille de la pierre et l'allumage du feu. On peut alors imaginer le rôle et l'importance de cet élément, source de lumière et de chaleur, dans les sociétés préhistoriques. Dans la grotte au bison, à la lueur des lampes à graisses, les enfants pourront s'initier à l'art pariétal.

Dans l'atelier de la chasse, vous ferez la découverte du propulseur, l'arme de jet des magdaléniens et de leur mode d'alimentation. Pour comprendre la démarche des archéologues, rien de mieux qu'une reproduction d'un sol de fouille qui vous permettra de mieux appréhender le travail des scientifiques.

Vous l'aurez compris, c'est une visite d'une journée qu'il faut prévoir.

Je ne peux que vous conseiller ce parc familial, qui, je l'avoue, m'a impressionné par la qualité de ses infrastructures et celle de ses activités.

C'est ludique et très sérieux coté scientifique. Tout a été pensé pour le plaisir et le confort des visiteurs, même celui des plus petits. Un véritable préambule à une visite incontournable de la célèbre grotte de Niaux, située à quelques kilomètres du parc.

Plus d'infos sur le lien ci-dessous. 

http://cms709.enjoyconstellation.com/sites/df7e5a23-ce47-48f7-b413-697d657b9a9d/sites-touristiques-ariege/parc-de-la-prehistoire

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25 janvier 2018 4 25 /01 /janvier /2018 15:37

La préhistorienne Marylène Patou-Mathis vient de sortir chez Allary Editions un nouvel ouvrage, "Neandertal de A à Z".

Mais qui était-il vraiment ? Quelle était sa vie quotidienne ? Comment se soignait-il ? À quoi ressemblait son habitat ? Pratiquait-il le cannibalisme ? Comment enterrait-il ses morts ? Quelle était la couleur de ses cheveux ?

Dans ce dictionnaire qui comprend 500 entrées, Marylène Patou-Mathis fait le point sur les dernières découvertes scientifiques concernant Homo neanderthalensis. Un excellent prélude à l'exposition Neandertal qui aura lieu du 28/03 au 31/12 au Musée de l'Homme à Paris.

Préhistorienne et directrice de recherches au CNRS, Marylène Patou-Mathis est l'une des plus grandes spécialistes des Néandertaliens. En 2006, à travers son ouvrage "Neanderthal, une autre humanité" elle avait largement contribué à la réhabilitation de cet hominidé, jusque là considéré comme un sous homme. Femme de terrain, elle donne également de très nombreuses conférences, rendant la préhistoire compréhensible par tous, comme dans les nombreux ouvrages qu'elle a écrit.

Neandertal de A à Z  - Allary Editions - Format 145*215 - 620 pages - 500 entrées - ISBN 978-2-37073-160-9

 

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17 novembre 2017 5 17 /11 /novembre /2017 16:20

Voici un excellent documentaire sur les guides des grottes ornées.

Leur rôle est primordial lors de la visite et ils contribuent également à la bonne conservation des grottes. "De l'Ariège aux Hautes-Pyrénées, de Gargas au Mas d'Azil en passant par Niaux et Bedeilhac, le réalisateur Daniel Vigne (Le retour de Martin Guerre) nous emmène à la rencontre des guides de grottes. Riches d'expériences, ils sont ceux qui connaissent la grotte intimement. Ils nous livrent ses secrets mais aussi se racontent..."

 

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14 novembre 2017 2 14 /11 /novembre /2017 14:16

"Conserver pour montrer". Voilà le leitmotiv de l'équipe en charge de la célèbre grotte de Niaux (Ariège) qui vient de décider d'ouvrir à la visite une de ses parties interdites. A l'heure des facs similés comme Lascaux 4 et la grotte Chauvet, c'est une formidable nouvelle pour les passionnés de préhistoire que nous sommes.

Une fois par mois, une dizaine de personnes vont pouvoir visiter pendant plus de 3 heures la grotte dans un tout nouveau parcourt de 3 km qui les entrainera au Salon Noir, puis dans la Galerie Profonde et la Galerie des Marbres, jusqu'au Lac Terminal. Une visite qui se fera à la lampe torche car il n'existe aucune installation électrique dans la grotte. Le genre de petit détail qui renforce l'authenticité d'une telle visite.

Il faut bien être conscient que c'est une réelle opportunité. Celle de pouvoir admirer, entre autre, les fameuses gravures au sol du bison aux cupules ou des deux saumons. Mais aussi les énigmatiques signes dits "barbelés", ainsi que le magnifique petit cheval renversé rouge où l'artiste qui l'a dessiné a utilisé le relief naturel de la paroi pour lui donner du corps.  L'occasion également de voir le panneau du bison rouge et ce bouquetin noir marqué d'un gros point rouge que les Magdaléniens ont peint sur la voute basse et inclinée qui se trouve juste avant le Lac Terminal, le point final de cette visite inédite.

Le bison aux cupules, gravé à même le sol

Le bison aux cupules, gravé à même le sol

J'ai eu le plaisir de faire cette visite mais il faudra vous armer d'un peu de patience si vous êtes intéressé. Les deux prochaines cessions de "Niaux interdit" sont déjà complètes mais les inscriptions pour celles de janvier et février sont ouvertes. Ne tardez pas, le bouche à oreille fonctionne très vite pour ce type d’événement.

En permettant au grand public de découvrir cette nouvelle partie de la célèbre cavité, Niaux l'audacieuse démontre qu'en ayant une politique de conservation sérieuse depuis des décennies, l'art de nos ancêtres peut rester accessible à tous. Déjà en 2006, pour le centenaire de la découverte, la grotte avait permis à 1000 personnes de visiter le Réseau Clastres en asséchant les lacs.

Niaux intérdit - Réservations au 05 61 05 50 40

Tarif unique de 35€ par personne

Signe barbelé que l'on ne rencontre que dans l'art pyrénéens

Signe barbelé que l'on ne rencontre que dans l'art pyrénéens

La grotte de Niaux, dans le Massif du Cap de la Lesse fut fréquentée par les Magdaléniens il y a 14 000 ans environ. Ils n'ont jamais habité la grotte contrairement à celle de La Vache qui est située à proximité. Excellents montagnards-chasseurs, leurs gibiers de prédilection étaient les bouquetins et les perdrix des neiges. Ils péchaient également le saumon et les truites qui grouillaient dans les rivières de l'Ariège et du Vicdessos.

De très nombreuses empreintes de pas humains ont été retrouvés dans la grotte, et l'analyse de celles-ci semble correspondre à celles de jeunes enfants.

La Salon Noir, qui est l'une des galeries de la grotte est certainement la plus connue. C'est un ensemble de 6 panneaux peints et gravés. Le bestiaire représenté par les artistes est composé de bisons, chevaux, bouquetins et cerfs. L'âge des peintures du Salon noir contenant du charbon de bois a été estimé à 13 000 ans par datation au carbone 14.

Pour s'éclairer et se déplacer dans la grotte, les préhistoriques ont utilisé des torches dont on a retrouvé les nombreux charbons de Pin sylvestre dans le réseau Clastres. Il est très probable que des lampes à graisses ont également servi, bien qu'aucune d'elles n'ait été retrouvé dans les galeries.

Plan de la grotte de Niaux

Plan de la grotte de Niaux

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2 novembre 2017 4 02 /11 /novembre /2017 14:41

Des plongeurs scannent depuis un mois la cavité avec du matériel de haute technologie pour obtenir des mesures inframillimétriques. L’objectif : recueillir un maximum de données sur ses œuvres d’art pariétal avant qu’elles soient abîmées par la montée des eaux. 

En toute discrétion, quatre scientifiques supervisés par la Direction régionale des affaires culturelle (Drac) se relaient à 36 mètres de profondeur. Là, après avoir poussé une lourde porte en acier et s'être engouffrés le long d'une galerie noyée de plus de 120 mètres, ils perpétuent la découverte faite par Henri Cosquer il y a vingt-six ans et entrent dans la grotte qui porte son nom. À l'intérieur, ils multiplient les scans et mesures qui permettront de restituer à l'inframillimètre près, la grotte et ses 500 gravures rupestres réalisées il y a 18 000 à 27 000 ans.

Cette mission essentielle pour la recherche scientifique, représente un travail de longue haleine qui ne devrait pas s'achever avant plusieurs mois. Car compte tenu de sa topographie, la grotte Cosquer, à la fois terrestre et marine, demeure très difficile d'accès, ce qui limite les campagnes de ce type. "Impossible de s'y rendre les jours de vent, explique Xavier Delestre, conservateur régional de l'archéologie au sein de la Drac. Les plongeurs ne peuvent pas y entrer à plus de quatre et ne peuvent y rester qu'un maximum de six heures, pour ne pas se mettre en danger."

Plusieurs campagnes de mesures ont été menées depuis la découverte de la grotte en 1991, mais celle qui est conduite actuellement profite des nouvelles technologies, miniaturisées et plus performantes que jamais. "Ce matériel a déjà été utilisé pour mesurer le plus précisément possible les grottes de Lascaux et Chauvet avant de les reproduire, poursuit Xavier Delestre. Il est légitime que Cosquer en bénéficie à son tour."

Ces relevés high tech permettront de travailler pour la première fois sur l'épaisseur des gravures. "On pourra dès lors étudier le geste du graveur et mettre en évidence différents types de tracés, le matériel utilisé (du bois ? du silex ?) et le nombre d'individus qui les ont réalisés, détaille le conservateur. Ces relevés peuvent aussi faire apparaître sur les peintures d'autres couleurs, devenues invisibles à l'oeil nu mais détectables à la lumière infrarouge."

Selon le journal La PROVENCE, la montée des eaux due au réchauffement climatique aurait déjà dégradé un grand nombre d'oeuvres dans la grotte. Ce que Xavier Delestre tempère : "Oui il y a de l'eau dans la cavité, due à la surpression dans laquelle la grotte se trouve. Cette eau, qui altère les peintures, varie énormément, elle peut monter de 50 cm en deux-trois heures et redescendre aussi vite. C'est un phénomène que nous étudions de très près depuis un an et demi." Des capteurs placés intra muros relèvent toutes les cinq minutes ces variations, leur fréquence et leur lien avec la marée, les saisons, la température... "Nous ne disposons pas encore de suffisamment de recul pour en tirer des conclusions", glisse le conservateur qui reconnaît la difficulté à recueillir des mesures fiables dans un site submergé : "Outre la nécessité d'utiliser alors du matériel submersible, le reflet de l'eau empêche toute précision." Un aveu en creux d'une course contre la montre déjà engagée.

L’entrée de la grotte Cosquer étant située à – 36 mètres par rapport au niveau actuel, on peut dire qu’elle était accessible aux humains de – 20 000 ans à – 8 500 ans au moins. À cette dernière date, l’entrée était encore située à 14 mètres ­au-dessus du niveau de la mer. (Données sur les paléorivages)

LA GROSSE COSQUER MENACÉE PAR LA MONTÉE DES EAUX

Le projet du fac similé :

Comble pour un site accessible uniquement par voie sous-marine, la réplique de la grotte Cosquer est devenue un véritable serpent de mer. Dès 2011, vingt ans après sa révélation, le conseil municipal de Marseille lançait un appel d’offres pour une reproduction de la grotte dans les galeries souterraines du fort d’Entrecasteaux. Un an plus tard, la Ville constatant qu’aucun investisseur ne s’était manifesté, le projet - qui devait être entièrement supporté par le privé - tomba à l’eau.

Le coup de théâtre survint en décembre 2016 lorsque Christian Estrosi (LR), à la tête de la Région Paca depuis un an, suggéra que la Villa Méditerranée, chère à son prédécesseur socialiste Michel Vauzelle, devienne le futur écrin de la réplique Cosquer.

Politique, l’annonce coupait l’herbe sous le pied de Vauzelle qui espérait voir l’assemblée du parlement méditerranéen siéger dans la Villa. Et permettait à la Ville de confier le projet à une autre collectivité de même majorité. Bénéficiant d’une descente du public en sous-sol à travers le bassin, le site comprendrait un espace multimédia dans le porte-à-faux, une librairie, un café et des boutiques. L’appel d’offres devait permettre de désigner un délégataire ce mois-ci, qui prendrait en charge le coût d’exploitation. Soutenue par les autres collectivités locales, la Région financerait 50 % des travaux initiaux, soit 10 millions d’euros. "La somme sera amortie par le loyer payé par le délégataire et un pourcentage sur les tickets d’entrée (fixés à 12€)" promettait alors Christian Estrosi. Renaud Muselier, qui lui a succédé en mai dernier, y voyait déjà "une vraie bonne nouvelle pour Marseille. On vise 500 000 visiteurs par an." 

Reste que la campagne de mesures scientifiques menée par la Drac a entraîné du retard dans le calendrier. Les données utiles à la reproduction de la grotte devraient être disponibles d’ici fin 2017, début 2018. "À partir de là, l’appel à candidatures sera lancé, précise Xavier Delestre, à la Drac. Il est de notre devoir de présenter au public un site bénéficiant du meilleur niveau d’information scientifique connu à ce jour." Ce ne sera possible au mieux qu’en 2020, après deux ans de fermeture de la Villa pour études et travaux.

Pingouin représenté dans la grotte Cosquer

Pingouin représenté dans la grotte Cosquer

Mains négatives aux doigts incomplets dans la grotte Cosquer

Mains négatives aux doigts incomplets dans la grotte Cosquer

Source : La Provence.com

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18 août 2017 5 18 /08 /août /2017 09:32

Traversez le temps et plongez au coeur de la grotte Chauvet avec la réédition du premier roman de Jean-François Perret "La Faille du Temps".

C'est dans une toute nouvelle édition pleinement augmentée que ressort ce roman qui a obtenu le 1er Prix Fiction du Festival du livre préhistorique de La Chapelle-aux-Saints (Corrèze). A travers ce roman préhistorique préfacé par Jean Clottes, nous plongeons dans le temps pour nous retrouver au milieu des mammouths, des hommes de la préhistoire et de la célèbre grotte Chauvet...

Son auteur, Jean-François Perret est journaliste et un passionné de préhistoire. Il a écrit de très nombreux articles sur la grotte Chauvet depuis sa découverte et il a utilisé toutes ses connaissances dans ce roman au rythme trépidant.

Editeur : De Boree Eds

ISBN : 2812921129

A LIRE "LA FAILLE DU TEMPS" DE JEAN FRANCOIS PERRET - NOUVELLE ÉDITION 2017
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