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5 avril 2016 2 05 /04 /avril /2016 16:00

La cage thoracique et le bassin des Néandertaliens se seraient élargis pour s’adapter à un régime alimentaire riche en protéines.

Au jeu des sept différences entre humains et Néandertaliens, l'anatomie tient une place de choix. En particulier, l’Homo fossile était globalement plus petit et massif que nos ancêtres directs, avec un bassin et une cage thoracique bien plus larges. Dans un nouvel article en passe d’être publié dans l’American Journal of Physical Anthropology les chercheurs estiment que ces différences anatomiques entre Néandertal et Sapiens relèveraient très probablement de facteurs alimentaires.

Depuis plusieurs années, une équipe de chercheurs affiliés à l’Université de Tel-Aviv se penche sur l’influence du régime alimentaire sur l’évolution des hominidés. En 2011, ils avaient ainsi publié un article montrant que la disparition de l’Homo erectus, «remplacé» par une lignée d’hominidés plus minces, plus agiles et plus intelligents, devait sans doute beaucoup à une modification de la nourriture environnante, passant d’une proportion élevée d’animaux gros, gras et relativement faciles à chasser –les ancêtres des éléphants– à des proies plus petites, véloces et moins riches en graisse.

Les dernières recherches sont plus précises et montrent que les Néandertaliens devaient leur large cage thoracique, et sa forme évasée caractéristique, à un régime alimentaire très riche en protéines, issues des divers mastodontes pullulants à l’ère glaciaire. Pourquoi ? Parce que pour métaboliser autant de protéines, l’évolution les avaient dotés d’un gros foie. De même, leur système urinaire –reins et vessie– était sans doute plus développé pour éliminer des quantités importantes d’urée, d’où un bassin plus imposant.

«Durant les rudes hivers de l’ère glaciaire, précise Miki Ben-Dor l’un des auteurs de l’étude, les glucides se faisaient rares et les ressources en graisses étaient très limitées. Par contre, le gros gibier, proie typique des Néandertaliens, proliférait. Une situation qui généra une adaptation à un régime très riche en protéines –un foie élargi, un système rénal étendu et leurs manifestations morphologiques correspondantes. Tout ce qui allait contribuer au processus évolutif de Néandertal.»

Une hypothèse qu’assoient de nombreuses études et expériences menées sur des animaux chez lesquels une alimentation riche en protéines a effectivement tendance à grossir le foie et les reins. Un phénomène que l’on détecte aussi chez les populations indigènes d’Arctique, qui se nourrissent principalement de viande: non seulement leurs foies sont plus larges mais ils ont aussi tendance «à boire beaucoup d’eau, souligne Ben-Dor, le signe d’une activité rénale accrue».

Néandertal (à gauche) et Homos sapiens (à droite)

Néandertal (à gauche) et Homos sapiens (à droite)

Par rapport à Homo sapiens, chez Néandertal le crâne est plus allongé vers l'arrière. Son ouverture nasale est plus grande. La mâchoire est plus large. Il est plus petit et plus trapu. Sa cage thoracique est plus bombée. Sa clavicule est plus large et son avant bras est plus long que le bras. Ses hanches sont plus évasées et son pubis est plus court. La longueur de ses cuisses est équivalente à celle de ses cuisses.

Source : Slate.fr

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4 mars 2016 5 04 /03 /mars /2016 13:55

Bonne nouvelle, le fac similé de la grotte de Lascaux , baptisé Centre International de l'Art Pariétal Montignac-Lascaux, ouvrira ses portes le 15 décembre 2016.

Voici quelques infos et détails glanés pour vous dans le dossier de presse.

C'est à Montignac (Dordogne), dans un bâtiment de 8500 m2 qui s'étend sur 150 mètres de long, 70 mètres de profondeur et 8 mètres de haut que les visiteurs pourront admirer la réplique totale de la grotte originale. Pour que l'immersion soit parfaite, l'atmosphère de la cavité, température et humidité seront même recrées. Les sons seront assourdis.

Les visiteurs parcourront sept zones et espaces intermédiaires. Outre les répliques des parois ornées, ils pourront se documenter sur l'art pariétal à travers le monde et découvrir des expositions temporaires. La 3D et l’interactivité seront bien entendu présentes.

Les reproductions à l'échelle 1 des parois ornées de la grotte de Lascaux qui seront présentées aux visiteurs ont été réalisées par l'Atelier des Facs similés du Périgord qui est composé de 29 personnes. Des peintres plasticiens formés au Beaux-arts pour la plupart, mais aussi des résineurs, mouleurs, serruriers et soudeurs.

Un collège d'experts a également accompagné et validé scientifiquement ce projet.

  • Jean CLOTTES, Préhistorien français, spécialiste du Paléolithique supérieur et de l’art pariétal
  • Jean-Pierre CHADELLE, Archéologue au Conseil départemental de la Dordogne, Chercheur au laboratoire PACEA – Université de Bordeaux
  • Jacques JAUBERT, Préhistorien français, Professeur de préhistoire à l’Université de Bordeaux
  • Muriel MAURIAC, Conservatrice générale du patrimoine, Conservatrice de la grotte de Lascaux
  • Nathalie FOURMENT, Conservatrice du patrimoine au Service Régional de l’Archéologie, DRAC Aquitaine
  • Jean-Michel GENESTE, Préhistorien, Conservateur général du Patrimoine, Directeur du Centre National de la préhistoire, Directeur scientifique des recherches archéologiques à la grotte Chauvet et à la grotte de Lascaux
  • Jean-Jacques CLEYET-MERLE, Conservateur du patrimoine, Directeur du Musée national de Préhistoire des Eyzies-de-Tayac
  • Noël COYE, Docteur en préhistoire et Conservateur du patrimoine au ministère de la Culture et de la Communication. En outre, la zone 6 fait l’objet d’un commissariat d’exposition spécifique par Jean-Paul JOUARY, agrégé et docteur en philosophie, (il a publié de nombreux livres et articles sur la philosophie des sciences ainsi que sur l’art paléolithique)
 Le futur centre international d'art pariétal Lascaux 4 © Snohetta

Le futur centre international d'art pariétal Lascaux 4 © Snohetta

C'est la société Semitour qui est en charge de la gestion de Lascaux 4 et le directeur du site est Guillaume Colombo.

Montant des travaux :

Coût du Centre International de l’Art Pariétal Montignac-Lascaux : 50 M€ (HT) + 7 M€ (HT) pour les aménagements extérieurs.

Financements : Département (16,6 M€), Région (16,6 M€),

Europe (12 M€), Etat (4 M€), Exploitant (2 M€)

Le mécénat financier des particuliers et des entreprises est sollicité sur les 5,8 M€ restants.

C’est à ce titre que le Département a conventionné avec la Fondation du Patrimoine (organisme à but non lucratif dont la vocation est de défendre et de valoriser le patrimoine) qui a lancé une souscription auprès du public et des entreprises par l’intermédiaire de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Aquitaine : www.fondation-patrimoine.org/don-lascaux4

Par ailleurs, le Département est en contact avec d’autres grands groupes nationaux pour du mécénat direct.

Des conventions ont été signées avec :

- MAÏSADOUR pour un engagement du groupe à hauteur de 300 000 euros,

- La Fondation d’entreprise du Crédit Agricole pour un engagement de 700 000 euros,

- La Fondation EDF pour 500 000 euros (spécifiquement affectés aux aménagements pour les personnes handicapées),

- COOP ANTLANTIQUE pour un engagement du groupe coopératif à hauteur de 10 000 €.

LASCAUX 4 OUVRIRA SES PORTES LE 15 DÉCEMBRE 2016

LASCAUX en quelques dates

Il y a entre 24 000 et 20 000 ans... les hommes de Cro-Magnon peignent Lascaux.

12 septembre 1940 : Découverte de la grotte par quatre adolescents : Marcel Ravidat, Jacques Marsal, Simon Coencas et Georges Agniel.

La grotte sera classée Monument Historique en décembre 1940.

20 mars 1963 : André Malraux, ministre des affaires culturelles, annonce la fermeture de la grotte pour des raisons de protection du site.

1979 : Inscription au Patrimoine Mondial de l’Humanité avec le label de l’UNESCO.

18 juillet 1983 : Ouverture du premier fac-similé de Lascaux, Lascaux 2 (90% des peintures de la grotte originale y sont représentées).

Depuis son ouverture, près de dix millions de visiteurs sont entrés dans Lascaux 2.

Sur près de 270 000 visiteurs accueillis à Lascaux 2 chaque année, 20 % sont issus de pays étrangers dont une majorité sont des Européens (Allemagne,

Royaume-Uni, Pays Bas, Belgique, Espagne), mais également près de 4% d’Américains, et autant de clientèles asiatiques (Japon, Corée, Chine, Taïwan), pour un total de près de 80 pays différents.

2012 : Inauguration de Lascaux, l’Exposition Internationale (Lascaux 3) à Bordeaux et début de sa tournée mondiale aux Etats-Unis (Chicago et Houston), au Québec (Montréal), en Europe (Bruxelles, Paris, Genève).

A partir du printemps 2016, elle prendra la direction de l’Asie (Corée du Sud et Japon).

15 décembre 2016 : ouverture du Centre International de l’Art Pariétal Montignac-Lascaux. L’intégralité de la grotte de Lascaux en constituera l’élément essentiel.

Le futur équipement a pour ambition de proposer une expérience de visite s’appuyant sur les technologies de l’image et du virtuel pour favoriser l’appropriation de l’art pariétal par les visiteurs.

Le Centre International de l’Art Pariétal Montignac-Lascaux sera l’équipement touristique et culturel de référence pour la mise en valeur et la médiatisation de l’art pariétal à partir des représentations peintes et gravées situées dans la grotte de Lascaux.

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3 février 2016 3 03 /02 /février /2016 14:01

Les hommes préhistoriques cuisinaient des tortues pour accompagner leur régime alimentaire de végétaux et de gros gibiers il y a environ 400'000 ans. C'est ce qu'affirme mardi l'université de Tel-Aviv après des recherches dans une grotte en Israël.

Des restes de carapaces de tortues ont été retrouvés dans les différents niveaux de la grotte de Quessem, à une dizaine de kilomètres à l'est de Tel-Aviv, explique un des coauteurs de l'étude, Avi Gopher. Une découverte qui indique que ces reptiles étaient consommés il y a environ 400'000 ans, contrairement à l'idée généralement répandue que les hommes préhistoriques de cette époque mangeaient essentiellement des végétaux et de gros animaux.

Des découvertes de ce type ont déjà été faites pour la période du pléistocène, qui précède celle du paléolithique, mais la nouveauté à Quessem, c'est que "les vestiges retrouvés portent des marques de préparation et de cuisson", note M. Gopher. "Cela nous donne une idée très précise des méthodes employées par ces hommes pour cuisiner ces tortues".

Selon lui, les découvertes indiquent une possible division du travail: "Il est probable que les enfants et les personnes âgées attrapaient les tortues, un gibier facile, tandis que les adultes s'attaquaient aux animaux plus difficiles à capturer".

Cela "ajoute une dimension humaine riche, une profondeur culinaire et donc culturelle, sur ce que nous savons déjà de ces hommes", ajoute M. Gopher. Les résultats de l'étude, menée par des archéologues israéliens, espagnols et allemands, ont été publiés dans Quaternary Science Reviews, une revue spécialisée dans la Préhistoire.

Le site de la grotte de Quessem, en Israël

Le site de la grotte de Quessem, en Israël

Fouillée depuis 2000 par des chercheurs du Département d’archéologie de l’Université de Tel-Aviv, la grotte de Quessem est située à proximité de Rosh HaAyin (25 km à l’est de Tel-Aviv).

Sources : Swissinfo.ch

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22 janvier 2016 5 22 /01 /janvier /2016 16:36

Au Kenya, sous la direction de Marta Mirazon Lahr, anthropologue à l'Université de Cambridge, une équipe de chercheurs a découvert les restes d'au moins 27 personnes, des hommes, des femmes et des enfants, à Nataruk, près du lac Turkana Cette zone aujourd’hui semi-désertique qui s'étire dans la vallée du Rift se trouvait il y a 10.000 ans au bord d'une étendue d'eau et regorgeait du coup d'une faune abondante. Une situation qui devait faire de ce site un endroit stratégique pour des chasseurs-cueilleurs en quête de nourriture.

Crânes perforés, fronts fracassés, genoux brisés, coups à la tempe et au cou, mains cassées : ce sont des corps violentés que les archéologues et anthropologues ont découverts au Kenya dans la région semi-désertique de Nataruk, près du lac Turkana. Les 27 squelettes d’hommes (13), de femmes (8) – une était enceinte – et d’enfants (6) vieux de 10.000 ans présentent pour la plupart des traces de blessures mortelles. Se sont-ils violemment disputés ? Sont-ils morts au combat ? Ont-ils été surpris et attaqués par un groupe opposé ? Pourquoi ont-ils été massacrés ?

Selon une étude publiée dans Nature «ces restes humains témoignent du meurtre intentionnel d'un petit groupe de personnes en quête de nourriture». Parmi les 27 dépouilles qui viennent peut-être d'une famille élargie, les archéologues sont parvenus à exhumer douze squelettes plus ou moins intacts dont dix avec des lésions traumatiques mortelles. Quatre d'entre eux présentent ainsi des blessures qui semblent avoir été provoquées par des flèches. Quatre autres ont des traces de coups sur le crâne, dont un avec une lame d'obsidienne, une roche volcanique utilisée pour la fabrication d'outils tranchants pendant la Préhistoire, fichée dans la tête. «L'homme semble avoir été frappé à la tête par au moins deux projectiles et dans les genoux par un instrument contondant».

Quand aux autres individus, ils gardent les stigmates de fractures aux jambes, aux mains et aux côtes. Des morts violentes en somme, et des preuves d'une guerre.

«Nous avons aussi trouvé une jeune femme assise, les mains croisées entre les jambes, les pieds croisés également. On peut penser qu'elle était ligotée au moment de sa mort. Et elle était enceinte», raconte Marta Mirazon Lahr qui précise que les restes d'un fœtus âgé de six à neuf mois ont été retrouvés dans la cavité abdominale du squelette.

Les ossements de Nataruk «apportent la preuve qu'il y a eu un conflit entre deux groupes, avant que les sociétés ne se sédentarisent et qu'il n'y ait des villages et des cimetières» selon elle. C’est aussi la mise au jour «du plus vieux massacre recensé de l'Histoire». En effet, les origines de la guerre restent un sujet de débat entre scientifiques, faute d'éléments tangibles. Si des cas très anciens de violence brutale entre deux individus ont déjà été découverts, c’est la première fois que les scientifiques découvrent une scène qui implique autant de personnes.

Sources : Soirmag.be / Europe1.fr / University of cambridge

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18 novembre 2015 3 18 /11 /novembre /2015 10:58

La septième édition du festival du film DocumenTerre de Montignac qui débute vendredi 20 novembre au soir (jusqu'à dimanche 22 novembre), aura pour parrain Jean Clottes. Le thème de cette année sera "Le monde souterrain".

Parmi les films présentés, une avant-première de celui de Marc Azéma et Pascal Cuissot, "Quand homo sapiens faisait son cinéma", un voyage à travers les peintures préhistoriques des plus célèbres grottes. On parlera aussi beaucoup de Lascaux avec un film sur la réalisation du premier fac-similé par Monique Peytral et son équipe, "A l'école des peintres de Lascaux", qui date de 1974. Il y aura aussi un film de 2012, "Lascaux et ses fac-similés", qui retrace l'histoire de ces techniques.

Les projections auront lieu au cinéma Vox de Montignac. Le festival est organisé par l'association CinéIoile Image de cultures.

En parallèle, une exposition d'artistes inspirés par le thème est visible toute la semaine au Prieuré de Montignac, avec notamment de nombreux plasticiens de l'Atelier des fac-similés qui présentent leurs créations personnelles. L'exposition, visible de 10 à 19 heures (entrée libre), partira en décembre au Pôle international de la préhistoire aux Eyzies.

Source : sudouest.fr

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19 octobre 2015 1 19 /10 /octobre /2015 14:00

Le musée de l'homme de Néandertal de La Chapelle-aux-Saints propose, pendant les vacances scolaires, des animations pour tous. Animations en famille le 21 octobre à 10 heures ou 14 h 30, les 27, 28 et 30 octobre à 14 h 30 : «Deviens un homme préhistorique» : visite guidée du musée adaptée aux enfants, ateliers pour faire du feu, dessiner comme dans les grottes, chasser à la sagaie comme Néandertal (photo) ou au propulseur comme Cro-Magnon. Préhisto-goûter/atelier philo : samedi 24 octobre à 14 h 30. Dis-moi, c'est quoi une œuvre d'art ? Pourquoi tu trouves ça beau et pas moi ? Une réflexion proposée aux enfants dans le cadre d'un atelier philo.

Tarif : 5,50 €; réservation obligatoire au 05 55 91 18 00.

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19 octobre 2015 1 19 /10 /octobre /2015 12:35
DU NEUF SUR LA CAUSE DE LA DISPARITION DES MAMMOUTHS ?

Les mammouths laineux ont disparu de la Sibérie et de l'Amérique du Nord il y a environ 10.000 ans, avec d'autres mammifères géants qui se sont éteints à la fin de la dernière période glaciaire. D'après une nouvelle étude menée par des chercheurs de l'Université du Michigan, la disparition des mammouths aurait été causé par les chasseurs de la préhistoire.

"La composition chimique des défenses de mammouth permet d'établir sa ration journalière", expliquent les scientifiques. Ainsi, 15 défenses de jeunes mammouths, dont l'âge des fossiles variait entre 10.000 et 40.000 ans, ont été examinées. Les chercheurs ont notamment analysé le rapport entre l'isotope de l'azote 14 et celui de l'azote 15 contenus dans les tissus des défenses.

D'après les chercheurs, le nombre d'isotopes de l'azote 15 a considérablement diminué par rapport à celui d'isotopes de l'azote 14 au fil des âges, ce qui permet de conclure que la ration journalière des animaux est devenue plus riche en aliments solides sur fond de réduction de l'allaitement maternel. Selon les scientifiques, au cours des derniers 30.000 années, la période d'allaitement des mammouths a diminué de près de moitié. Ainsi, ils atteignaient la puberté plus tôt que leurs ancêtres.

Pour Michael Cherney, co-auteur de l'étude, c'est un indice déterminant de la pression exercée sur l'espèce par la chasse : en effet, chez les éléphants modernes, c'est celle-ci qui accélère la maturité des animaux, donc un sevrage précoce, alors que le stress lié au climat a au contraire tendance à le retarder. Les chercheurs pensent donc que "la colonisation humaine était le facteur déterminant dans l'extinction de la méga-faune dans le monde", même si "les facteurs climatiques étaient également importants".

Des résultats qui concordent notamment avec ceux d'une autre étude, parue en juin 2014 dans la revue Proceedings B. Ses auteurs avaient comparé les données disponibles sur la répartition géographique des espèces de grands mammifères avec l'expansion de l'espèce humaine... concluant que "la sévérité de l'extinction est fortement liée à la paléobiogéographie (répartition des êtres vivants en fonction des périodes géologiques) des hominidés, avec au plus un lien avec le climat faible et lié à l'Eurasie."

Sources : Nouvelobs.com / Sputniknews.com

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15 octobre 2015 4 15 /10 /octobre /2015 10:19

Moins de six mois après l'ouverture de la Caverne du Pont d'Arc, le gestionnaire a licencié

son dirigeant. Le succès était pourtant au rendez-vous, avec près de 400.000 visiteurs.

Il s'agirait d'un conflit d'humeur. Selon les informations de la radio France Bleu, Kléber Rossillon et le directeur de la Caverne, Antoine Deudon, qui était arrivé en Ardèche il y a un an, ne s'entendent plus sur la manière de piloter le site. Le premier veut avoir un œil sur tout, le second aurait souhaité plus d'indépendance et de marges de manœuvre pour organiser le quotidien. Un bras de fer que Kléber Rossillon a remporté sur l'air chiraquien "je décide, il exécute". Même s'il en a gros sur le cœur, Antoine Deudon ne souhaite pas s'exprimer pour l'heure.

La réplique de la grotte Chauvet victime de son succès ?

Alors que 350.000 visiteurs étaient attendus pour l'année à venir sur le site de Vallée Pont d'Arc, près de 400.000 curieux ont visité la réplique en l'espace de seulement cinq mois. Tous les jours, 2.000 personnes se rendent sur le site.

La gestion de la Caverne semble bien difficile car un autre cadre de la maison, la responsable de la communication, pourrait également quitter ses fonctions. Et tout cela s'ajoute à la mauvaise humeur qu'expriment, pour l'instant en toute discrétion, certains salariés sur leurs conditions de travail. Le syndicat mixte, chargé du suivi de la délégation de service public, ne peut que compter les points mais entend quand même mettre la pression sur Kléber Rossillon d'ici la fin de l'année. D'abord en contrôlant le site, l'entretien et la maintenance, et ensuite en mettant le nez dans les comptes...

La Caverne du Pont d'Arc se trouve en Ardèche, à 5 kilomètres de l'emplacement de la grotte originelle. 430 répliques de dessins, peintures et gravures datées de 36.000 ans, en partie reproduites au charbon de bois, sont exposées dans le vaste espace de reconstitution de 3.000 m².

Qui est Kléber Rossillon ?

Il est un des héritiers de la famille Sclumberger et fils de Véronique Seydoux, une petite-fille de René Seydoux, qui dirigea le groupe Schlumberger (Chargeurs, Gaumont, Pathé). Son père, Philippe, a racheté en 1965 le château en ruine de Castelnaud, devenu depuis un des hauts lieux du tourisme en Dordogne.

Polytechnicien, il a hérité de sa famille du château de Marqueyssac, dans le Périgord et crée en 1995 sa société "Kléber Rossillon SARL", spécialisée dans le secteur d'activité de la gestion des sites et monuments historiques et des attractions touristiques similaires. Elle gère aujourd’hui 7 sites dont le dernier en date est la caverne du pont d'Arc.

En 2014, le chiffre d'affaire réalisé par sa société s’élevait à 4 307 700,00 €.

Sources : Lefigaro.fr / francebleu.fr / Société.com / LeJDD.fr

RIFIFI À LA CAVERNE DU PONT D'ARC !
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14 octobre 2015 3 14 /10 /octobre /2015 10:32

Six ans et demi après sa fermeture pour rénovation, le nouveau musée de l'Homme sera inauguré jeudi 15 octobre par François Hollande. Le public pourra le découvrir gratuitement pendant trois jours, de samedi à lundi.
Le musée s'appuie sur ses collections de préhistoire et d'anthropologie, auxquels s'ajoutent des objets d'ethnologie récemment acquis ou provenant notamment de donations. «Je suis sur un petit nuage. C'est très émouvant de voir ce musée rouvrir», déclare Evelyne Heyer, commissaire générale de la Galerie de l'Homme, le parcours permanent du musée qui se déploie sur 2.500 m². «J'ai fait la grève au début des années 2000 pour qu'il continue d'exister mais à l'époque peu de gens y croyaient», ajoute cette anthropo-généticienne.
Plus de 96 millions d'euros ont été investis au total par l'Etat pour permettre à ce musée ouvert en 1938 de rentrer de plain-pied dans le XXIe siècle. Le projet scientifique a été totalement repensé. La galerie permanente s'articule autour de trois questions fondamentales «Qui sommes-nous ? D'où venons-nous ? mais aussi Où allons-nous ?».

«L'homme fait partie du buissonnement du vivant. En termes biologiques, il n'est pas plus évolué que les autres» espèces, indique Evelyne Heyer. Dans l'«abri des ancêtres», plongé dans le noir, le visiteur se confronte à ses origines : il se retrouve face au célèbre crâne de Cro-Magnon dit du «vieillard». Cet Homo Sapiens, datant d'environ 28.000 ans, a été retrouvé en 1868 en Dordogne.
A ses côtés, le crâne de «la Dame de Cavillon», teinté d'ocre rouge et recouvert de coquillages. Il y a aussi les cousins : les hommes de Néandertal, représentés notamment par l'Homme de la Ferrassie, le site où il a été découvert en Dordogne. Plus loin on découvre la trousse à outils de la préhistoire: des instruments pour couper, inciser, rainurer, gratter... La «salle des Trésors», maintenue dans la pénombre, abrite la Vénus de Lespugue, une petite statuette aux formes généreuses réalisée en ivoire de mammouth il y a environ 23.000 ans. Mais il y a aussi la toute petite «Vénus impudique» au sexe marqué par le sculpteur.
Le musée insiste sur la diversité humaine. Au cœur de la galerie de l'Homme, une structure de 11 mètres de haut sur 19 mètres de long présente une envolée de 90 bustes en bronze et en plâtre réalisés au XIXe siècle par des scientifiques à partir de moulages sur des populations autochtones d'Amérique, d'Afrique ou d'Asie.
La richesse des langues (7.000 recensées sur la planète) est évoquée de façon ludique, chacun étant inviter à tirer sur une langue pour l'entendre. Tout au long du parcours, les scientifiques du musée ont eu à cœur de replacer l'Homme dans son environnement. «L'Homme a commencé à avoir un impact sur la planète à partir du Néolithique lorsqu'il se met à domestiquer la nature», relève Evelyne Heyer. «Il y a eu une explosion démographique et les maladies sont apparues.»

Le parcours se termine par une interrogation sur le devenir de l'Homme : surexploitation des ressources, biodiversité menacée, «homme augmenté» grâce aux technologies.

«La visite permet de réaliser que nous ne sommes qu'une espèce parmi beaucoup d'autres. Que nous sommes le fruit d'une longue histoire compliquée. Et que nous sommes peut-être en train de mettre à mal le résultat de cette histoire. Il faut qu'on apprenne à redevenir modeste», résume Bruno David, président du Muséum national d'histoire naturelle (MNHN), qui chapeaute le musée de l'Homme.

Source : leparisien.fr

Dernière mise en place avant la réouverture

Dernière mise en place avant la réouverture

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9 octobre 2015 5 09 /10 /octobre /2015 11:00

Les hominidés qui vivaient il y a environ 2 millions d’années avaient une audition intermédiaire, comparée à celle des humains et des chimpanzés, qui offre une nouvelle vision de la façon dont ils pouvaient communiquer.

Selon les travaux de chercheurs espagnols, Australopithecus africanus et Paranthropus robustus étaient en effet plus sensibles aux fréquences comprises entre 1,5 et 3,5 kHz tandis que leur intervalle d’audibilité était légèrement décalé vers les hautes fréquences, par rapport à celui des chimpanzés, les rapprochant légèrement de l’audition des humains.

D’après les chercheurs, cela ne signifie bien sûr pas que ces deux espèces éteintes d’hominidés étaient dotées d’un langage parlé, mais qu’elles utilisaient probablement une forme de communication basée sur des sons ressemblant à ceux du langage parlé : leurs capacités auditives sont en effet compatibles avec une communication vocale à courte portée, dans des environnements ouverts, telle que la savane où ces espèces habitaient.

Ces caractéristiques physiologiques sont le reflet de structures anatomiques mises en évidence par les chercheurs suite à une analyse comparée, consistant à confronter les structures fossiles d’individus de ces deux espèces, découvertes sur les sites de Sterkfontein et Swartkrans, en Afrique du Sud, avec celles de chimpanzés et des humains, puis à modéliser les capacités auditives en fonction de l’anatomie. En effet, comme l’indiquent les chercheurs dans leur publication, « l’audition se prête particulièrement bien à l’étude des fossiles, car elle est fortement liée aux propriétés physiques qui peuvent être mises en évidence grâce aux structures du squelette. »

Rolf Quam, qui a dirigé ces recherches, indique qu’il serait intéressant d’étudier les capacités auditives d’autres hominidés, plus récents, comme ceux appartenant au genre Homo, afin d’en apprendre davantage sur l’émergence des capacités auditives de l’humain moderne et, par extension, sur le développement du langage.

Source : edp-audio.fr

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